Premièrement, il y a un grand cocorico pour Christelle Daunay: hier, au Marathon de Paris, plus de 40 000 coureurs de tous niveaux se sont mesurés à eux-même dans les rues de la capitale. Parmi ceux-ci quelque 7000 femmes, dont notre championne qui termine 2e, derrière la jeune Ethiopienne Baysa. Et surtout elle abaisse encore le record de France (2h24'22").
Ce n'est sans doute pas un hasard si son précédent record était déjà tombé à Paris, devant son public qui l'a encouragée tout le long du parcours (et avec son conjoint qui fait office de lièvre, si c'est pas du soutien personnalisé, ça!). Le grand Haile Gebreselassie himself reconnaît le rôle des supporters: le marathon de Berlin est sa course de prédilection (avec un record du monde battu plusieurs fois) en raison de la ferveur du public.
Deuxièmement, le petit cocorico pour l'OL féminin en Ligue des Champions: les Lyonnaises se sont imposées avec un court avantage (3-2) lors du match aller de leur demi-finale contre le club suédois d'Umea. Vous trouverez le résumé du match sur le site Footofeminin. Ce seul but d'avance "condamne" les Lyonnaises à une victoire impérative lors du match retour qui aura lieu en Suède dimanche prochain.
Un des commentateurs de cet article se demandait alors si les Lyonnaises auraient pu planter un ou deux buts de plus si le public avait été plus nombreux. Effectivement les 4000 et quelque spectateurs présents au stade de Gerland ont certainement fait de leur mieux, mais rien à voir avec le soutien que peut apporter un stade rempli.
La corrélation entre la ferveur du public et la performance des sportifs n'est plus à prouver. Encore et toujours, plutôt que de réclamer des résultats pour daigner assister à des matchs féminins, pourquoi ne pas commencer par les encourager? Lorsque je glisse cette idée à mon entourage, on me répond "Mais ma pauvre, ya pas d'ambiance quand le stade est vide, c'est nul!". Voilà le noeud du problème: ce n'est plus du sport, ce sont les jeux du cirque et on ne va pas au stade pour l'amour du jeu mais pour l'ambiance des tribunes.