L'"affaire Helena Costa" a été amplement relayée. Compatissant, sévère ou ironique, chacun-e y est allé-e de son commentaire sur l'entraîneuse du club de foot masculin de L2 de Clermont-Ferrand, annoncée en grande pompe et démissionnant rapidement.
Evidemment, j'étais déçue. Chaque fois qu'une une femme arrive à un poste de pouvoir et est mise en lumière par les médias, j'ai toujours tellement envie qu'elle y réussisse, et de claquer le beignet de ceux qui pensent qu'une femme n'aura pas le niveau, le charisme, les "épaules" (comprendre "les couilles")! Mais voilà, ça ne marche pas à tous les coups. Déception, démission, évincement... qui ne seront pas reconnus comme un échec individuel mais comme une preuve de l'incapacité des femmes à exercer des responsabilités. Ou au mieux, on subira un très beau "point Thatcher", car à quoi bon la parité si les femmes ne font pas mieux?
Non, "les femmes" n'ont pas à faire mieux que "les hommes" pour mériter d'accéder aux mêmes fonction. Et aucune femme n'a vocation à représenter toutes les femmes, fut-elle la seule représentante dans son activité. L'échec d'une femme à un poste ne signifie en aucun cas que n'importe quelle femme aurait échoué, ni que n'importe quel homme aurait mieux réussi.