Elles sont bel et bien entrées en lice : elles s’inscrivent dans des clubs, participent aux compétitions, ou vivent simplement leur passion. Mais on n’accorde toujours pas aux femmes sportives l’attention qu’elles méritent ; le sport reste masculin par défaut.
Les quelques grandes sportives chouchoutes du public et des médias doivent leur notoriété autant, sinon plus, à leur plastique qu’à leurs prouesses techniques. Celles qui ne satisfont pas aux canons de beauté ou pratiquent des sports soi-disant virils restent dans l’anonymat.
Il vaut mieux être beach-volleyeuse en brassière plutôt qu’haltérophile en short pour espérer qu’on s’intéresse à vous.
La distinction entre « sports d’hommes » et « sports de femmes » subsiste : devenir lanceuse de poids ou danseur classique reste difficile.
Ce sont toujours les mêmes sempiternelles activités qu’on propose aux femmes, celles qui exaltent la féminité et la grâce ; enfin à en croire les magazines féminins, le sport n’existe que pour réduire la cellulite.
Pour ma part, pratiquante, supportrice et spectactrice, je voudrais présenter le sport et les sportives autrement.