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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 23:38
Les Mondiaux de lutte se sont achevés, et c'est l'occasion de voir un beau diaporama de matchs, par exemple celui de la catégorie -55 kg.

Au niveau des résultats, c'est l'Azerbaïjan qui se place en tête du classement par pays, suivi par le Japon ex-aequo avec le Canada. Les résultats individuels par catégories se trouvent quant à eux ici.

La Française Anna Gomis a terminé 5e; au pied du podium, car en lutte le système de repêchage donne 2 places de 3e, 2 places de 5e, etc...Meryem Selloum a été éliminée dès le premier tour, et pas repêchée (c'est à dire que celle qui l'a battue au premier combat a été battue par la suite).

Il est à noter que ce système permet tout de même une certaine mobilité du classement individuel, car tout le mondial peut se jouer sur une seule rencontre. Le hasard du tirage au sort peut sceller le résultat une bonne fois pour toute un jour de méforme, on a peu ou pas le droit à l'erreur. C'est beaucoup de pression pour les athlètes, mais cela rend les rebondissements des tournois au fil de ans très intéressants.
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 23:23

Petit intermède culturel : seriez-vous capables de me citer trois films dont l’héroïne est une sportive ou bien dont le sujet principal est un sport pratiqué par des femmes ?

 

Pas facile...

 

Avec des sportifs, c’est pourtant très simple : boxeurs, coureurs de fond ou bobsleighers, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Et on a tiré de ceux-ci un bon paquet de films cultes dont les affiches tapissent les chambres des ados.

 

Mais des sportives ?

 

Je vous donne le podium des plus connus (il n’y a pas foule…) pour briller dans les salons :

 

N°3 Joue-la comme Beckham : cette comédie a connu un franc-succès : c’est l’histoire d’une jeune britannique d’origine pakistanaise qui se bat pour pouvoir pratiquer le football qui la passionne et pour pouvoir s’émanciper des traditions que sa famille lui impose.

 

N°2 Kill Bill : oui, oui, à mon sens il s’agit bel et bien d’un film d’arts martiaux, où l’héroïne et la majeure partie de ses ennemis sont des femmes. Ce n’est pas vraiment une histoire de sports, plutôt une histoire de vengeance, mais la plupart des combats mettent en scène des femmes.

 

N°1 Million dollars baby : j’espère au moins que vous aviez celui-là ! Ce drame - est-il besoin de le présenter - raconte l’histoire d’une jeune femme paumée qui décide d’apprendre la boxe, et de son entraîneur bourru qui va la mener au plus haut niveau. Là encore il y a tout un pan de l’intrigue sur la difficulté de l’héroïne à faire accepter à sa famille qu’elle boxe.

 

J’ai d’ailleurs trouvé quelques autres films où les héroïnes sont des boxeuses (Dans les cordes...). La boxe masculine a aussi fourni de la matière aux scénaristes, mais lorsque c’est une boxeuse qui est mise en scène, c’est aussi en tant que femme qu’elle mène son combat contre les préjugés, les traditions, sa famille…

 

Ce n’est que mon propre top 3, mais il est frappant de constater que ces héroïnes pratiquent des sports traditionnellement masculin. Je n’ai personnellement qu’un exemple à citer où le schéma inverse est repris : Billy Elliott (le petit garçon qui veut suivre sa vocation de danseur alors qu’on l’a inscrit à la boxe – encore -).

 

Il y a aussi un nombre non négligeable de films qui mettent en scène des femmes qui pratiquent des sports dits « féminins » :(j’ai renoncé à mettre la danse dans le lot, ce qui m’aurait obligé à citer une quantité astronomique de comédies musicales). Ceux-ci n’inspirent pas autant de chefs-d’œuvre : il s’agit la plupart du temps de gentilles bluettes ou de films pour ados (Ice Princess, Stick It, La plus belle victoire…). Pas le genre à être cité aux oscars, donc.

 

On va dire que je cherche la petite bête et qu'il y a plus important; néanmoins je trouve que l’histoire du cinéma donne un certain reflet de la société. Mais soyons optimistes : les trois films que j’ai cité sont récents et le succès qu’ils ont rencontré pourrait faire des émules.

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 22:59

Les Mondiaux de lutte ont lieu toute cette semaine au Danemark. Parmi les 11 athlètes de l’équipe de France se trouvent... trois femmes, qui prendront part à la compétition les 23, 24 et 25 septembre.

 

Traditionnellement, la lutte est très pratiquée par les deux sexes dans les pays d’Europe de l’Est et d’Asie Centrale : Russes, Georgiens et Bulgares sont par exemple abonnés aux podiums. Chez les femmes, il faut aussi compter avec les Japonaises.

(Entre parenthèses: ça m'intrigue toujours beaucoup que dans une même discipline, ce ne soit pas forcément les mêmes nations qui dominent selon que la compétition soit masculine ou féminine. Je pense y revenir un jour dans un billet.)


Mais les Françaises en lice possèdent elles aussi un beau palmarès: Anna Gomis a décroché pas moins de 4 titres mondiaux, et le bronze aux Jeux d’Athènes, lors de la première compétition olympique (eh oui: c’est tout récent). Audrey Prieto a été championne du monde en 2007, et Meryem Selloum a obtenu le bronze lors des derniers championnats d’Europe.

 

Comme beaucoup, je n'ai découvert la lutte que l'année dernière aux JO de Pékin, à cause de la victoire des frères Guénot. On entend déjà peu parler des hommes; et comme on s'en doute pour un sport de combat, les filles sont peu nombreuses sur les tapis. Ainsi je n’imaginais pas un instant que la lutte féminine française puisse avoir une aussi belle importance sur le plan international. Pourtant ce n'est pas nouveau: les premiers championnats du monde de lutte féminine ont été créés en 1987; si j’en crois le site de la fédération, les Françaises brillaient déjà : Sylvie Van Gucht, Georgette Jean, Isabelle Dourthe, Brigitte Herlin et Patricia Rossignol, l’avaient emporté dans leurs catégories respectives. Au total, si j'en crois le site de la fédération, 13 françaises ont été championnes du monde.
 

En France, la lutte est très pratiquée dans les régions du Nord-Est, de manière plutôt familiale. J'ai renoncé à comprendre les règles que je trouve effroyablement compliquées ; je me contente d’admirer la technique, par exemple ça et ça, qui me fait un peu penser au judo dans les attaques et les techniques de projection.


 

 

 

La lutte féminine est une adaptation de la lutte qu'on dit libre; le but est globalement de plaquer les deux épaules de l'adversaire au sol. Il n’est pas réservé aux plus gros gabarits car les lutteurs sont classés par catégorie de poids (7 catégories chez les femmes, de -48kg à -72kg). La lutte permet de muscler tout le corps ; et en tant que sport de combat, j’imagine qu’il permet d’améliorer la maîtrise de soi.

 

Pour en savoir plus : Fédération Française de Lutte.

 

Pour voir de quoi il s'agit, voici un combat d'Anna Gomis:

 

 

 

 

 

 

Et j'ai trouvé ici les très belles photos d'illustration.

 

 

 

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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 20:03

 

Cherchez la femme.... Ce dimanche a eu lieu le marathon de Berlin, un des marathons les plus populaires du monde. En principe, si vous tapez sur Google « marathon de Berlin » vous saurez immédiatement qui l’a gagné. C’est un petit homme de près de 35 ans qui me donne l’impression d’avoir été toujours là avec son grand sourire.  Mais à la 5e page de résultats, on ne sait toujours pas qui est la première féminine de la course. Oui d’accord, elle arrive plus d’un quart d’heure après l’ami Haile, mais pour autant n’a-t-elle pas droit aux honneurs ? Pour réparer ça : il s’agit d’une jeune Ethiopienne qui se nomme Atsede Habtamu Besuye, qui a bouclé la distance en 2 :24 :07  et qui au classement scratch (tous athlètes confondus), arrive 31e. Quand même.

 

Les grandes courses populaires comme les marathons et les semi-marathons ont en effet ceci de particulier qu’elles sont mixtes, ce que je trouve très intéressant car hormis pour les classer, je ne vois pas forcément l'intérêt de toujours séparer hommes et femmes dans le sport.

Mixtes oui, mais pas paritaires ; en Europe, la proportion de femmes dans un marathon reste faible (cette année, 20% au Marathon de Berlin et 16% au Marathon de Paris). Pourtant de nombreuses femmes courent, c’est un loisir qui reste facile à caser dans l’emploi du temps et dont la pratique peut rester peu onéreuse ; mais peu passent le pas de s’inscrire à une compétition.

Attention, courir ces 42,195 km demande de s’être préparé correctement, cela demande du temps, de la persévérance et une bonne condition physique. Néanmoins, je suis persuadée que beaucoup de femmes qui pourraient – et aimeraient – le faire n’osent pas y penser.

 

 

Pourtant, la 2e particularité de ces grands rendez-vous est que vraiment tous les niveaux se côtoient. L’élite qui reluque le podium ou Monsieur et Madame Tout-le-Monde qui se lancent le défi de terminer la distance font la même course ! Par exemple, au marathon de Paris de cette année : vous pouvez ici voir l’arrivée des 3 premières féminines (petit cocorico pour Mme Daunay recordwoman de France), mais je vous invite ensuite à regarder l’une ou l’autre video de cette page de résultats du même marathon. Il s’agit de participant-e-s qui terminent en plus de 6h : regardez comme ils rayonnent en franchissant la ligne!

 

 

PS:  Et si les baskets vous démangent, il existe de nombreuses communauté de coureurs sur Internet pour avoir des encouragements et des conseils , par exemple :

Courir au féminin est centré sur les femmes et regorge entre autres de témoignages de premiers marathons.

Courir le monde qui est mixte.

 

 

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 00:21
Vous n’avez pu échapper à la victoire de Kim Clijsters à l’US Open. Je ne comptais pas particulièrement en parler, étant donné que je préfère relayer l’actualité de sports moins médiatisés, mais je suis tombée sur un article du Times qui m’a fait changer d’avis. Vous le trouverez ici.

Vous ne POU-VEZ-PAS ignorer que la tenniswoman belge revient après avoir mis au monde une petite fille : les médias s’extasient sans mesure là-dessus. Il est vrai que la maternité, au niveau physique, est plutôt synonyme de prise de poids, cellulite incrustée, extrême fatigue physique et nerveuse, autant de choses qui n’aident pas particulièrement à performer. Eh bien, cet article affirme le contraire, et va même plus loin en avançant que l’activité physique pratiquée pendant la grossesse peut-être bénéfique.

Il est en anglais, donc voici les grandes lignes :

• Le nombre de globules rouges dans le sang d’une femme enceinte augmente significativement dans les 3 premiers mois de la grossesse, ce qui agit comme un dopant naturel. Cet effet peut éventuellement perdurer dans les quelques jours qui suivent l’accouchement.

 • Une étude réalisée en 1991 montre que de jeunes mères pratiquant la course à pied avaient une consommation d’oxygène en moyenne plus efficace dans les mois suivant l’accouchement.

• Il semble qu’il soit possible de suivre un programme d’entraînement adapté pendant la grossesse, ce qui permettra à la jeune mère de retrouver son niveau très vite.

• Enfin, l’impact psychologique de la mise au monde d’un enfant est un facteur non négligeable dans le retour à la compétition. Au-delà de l’épanouissement ressenti, l’accouchement peut aider les femmes à améliorer leur résistance à la souffrance, ce qui est essentiel dans les sports d’endurance.

Il ne s’agit bien sûr pas de rendre la grossesse et l’accouchement anodins, mais personnellement j’aime beaucoup cette approche, aux antipodes de ceux qui voudraient traiter les femmes enceintes et les jeunes mères comme de petites choses fragiles. Et ceux qui affirment que la carrière sportive d’une femme est plus dure car pavée de plus de sacrifices que les hommes ont désormais un argument de moins. Non, mettre des enfants au monde n’empêche pas forcément de revenir à son meilleur niveau !

Par contre, assumer seule les tâches domestiques n’aide pas :  je suppose que les conjoints de Kim Clijsters et de Paula Radcliffe ne rechignent pas à changer les couches.
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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 17:52

La jeune triathlète Emma Charayron a remporté ce dimanche les Championnats du monde junior (jeunes entre 18 et 19 ans) de sa discipline, après avoir parcouru 750m en nageant, 20 km en pédalant et 5 km en courant, en 1h22 s’il vous plaît! C’est une très bonne nouvelle pour le triathlon français, qui ne compte pourtant que 20% de licenciées féminines dans ses rangs. Si la parité est relativement présente chez les pratiquants les plus jeunes, les femmes « disparaissent » une fois adultes et abandonnent plus souvent que les hommes, comme c’est souvent le cas dans les sports exigeants. Boulot, enfants…ces « nouvelles préoccupations » comme on les appelle, et qui sont surtout prises en charge par les femmes.

 

De plus, l’enchaînement à une cadence d’enfer de la natation, du vélo et de la course à pied, au cours de courses qui peuvent durer des heures comme lors des fameux Ironman, est souvent considéré comme quelque chose de quasi inhumain. Et pourtant…

C’est un sport qui laisse effectivement la part belle au défi personnel et au dépassement de soi. Comme pour tous les sports d’endurance, il permet d’accéder à une meilleure connaissance de soi, de son corps, de ses limites et de ses sources de motivation. Il ne nécessite pas de maîtrise technique particulière pour débuter et se faire plaisir rapidement. Et les compétitions en pleine nature, dans des cadres parfois magnifiques, permet à beaucoup d’oublier le stress quotidien. 

 

 

 

C’est ainsi que beaucoup de triathlètes, spécialement les femmes, débutent sur le tard, souvent après avoir pratiqué l’une des trois disciplines. La combinaison de 3 sports différents offre ainsi une variété plaisante pour éviter la monotonie des entraînements. De plus, les trois peuvent se pratiquer d’une manière assez souple au niveau de la durée, de la nature et des horaires des séances. Une flexibilité précieuse quand on a un emploi du temps chargé !

 

 

 

La Fédération Française de Triathlon organise depuis quelques années des journées « Découverte » de Triathlon avec un enchaînement de courtes distances dans une ambiance conviviale. C’est l’occasion de s’y frotter, il suffit de se procurer un maillot de bain, des runnings et un vélo…et un appareil photo pour la photo finish.

 

Si vous voulez en savoir plus :

- Fédération Française de Triathlon

- une triathlète raconte comment elle a commencé 
- un récit d'une course

 

Reste à se jeter à l'eau ;)

 

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 23:32

Quelques semaines après la polémique sur son sexe provoquée par sa large victoire aux 800m féminin, Caster Semanya a posé dans un magazine Sud-Africain, maquillée, coiffée, ultra-féminine. Je me fiche de connaître son sexe, mais je crois savoir ce qui motive sa démarche (ou celles de son attaché de presse). Si elle avait couru à Berlin avec une coiffure sexy et du vernis à ongles, on l’aurait peut-être « seulement » soupçonnée de dopage et pas d’être un homme.

 

Ce qu'elle essaye de faire est pour moi typique de l'image qu'on veut donner du sport féminin. L’entraînement modifie la silhouette, la compétition fait appel à des traits de caractère que l’on juge peu féminin...et les sportives ont à coeur de montrer qu’elles sont de « vraies  femmes », ce que relayent volontiers les médias. Revendication ou peur de s’affranchir des normes?

 

Il y a quelques mois, la Fédération Française de Football à fait poser nues les joueuses de l’Equipe de France. Tous ont ainsi pu vérifier qu’elles étaient de « vraies femmes » (comprendre mignonnes et pas trop baraquées…) mais très peu se sont intéressés à leurs performances, les journalistes voulant surtout savoir si les maillots allaient devenir plus moulants.

 

Peut-être vous rappelez-vous aussi de cette affiche pour le Championnat du Monde de handball féminin de 2007. L’idée se veut sympa, je la trouve en fait terriblement réductrice. J’imagine qu’on a voulu faire passer une message du style « Nous jouons au hand, mais rassurez-vous, nous restons des femmes ! ». Les affiches de compétitions masculines, elles, respirent la performance en montrant des joueurs au regard déterminé, prêts à en découdre. Je préfère largement cette image-ci. La différence ? La seconde affiche annonce des matchs qualificatifs et donc s’adresse a priori aux fans qui connaissent déjà la discipline. La première communique en revanche sur un évènement mondial où il faut attirer le chaland néophyte : on utilise donc les vieilles ficelles habituelles.

 

Ce registre de communication a progressivement atteint le milieu amateur. C’est par exemple flagrant pour la course à pied : bien qu’elles soient encore minoritaires en compétition, de plus en plus de femmes courent. Ainsi, les marques de sport  ont lancé des collections féminines avec des chaussures, des jupettes de course…à grand renfort de couleurs layette et de pub mièvre, tandis que les rayons « Homme » regorgent de T-Shirts fluos qui respirent l’esprit de compétition. La connotation est tout à fait différente : monsieur s’entraîne pour gagner la course, madame fait du footing pour rentrer dans son maillot. Néanmoins, à mesure que l’on monte en gamme, cette disparité s’atténue et on retrouve le même design « performance ».

 

Cette déferlante de « girly » me paraît ainsi très ambiguë.

 

D’une part, cela signifie que la pratique féminine est reconnue, ce qui est positif. Il est tout à fait nécessaire de pouvoir se constituer un équipement adéquat pour améliorer son niveau. Même roses, les maillots sont très techniques, et une coupe adaptée à sa morphologie est bien plus confortable. En outre, des produits très performants comme les soutien-gorge de sport ou les chaussures adaptées aux poids légers sont apparus. Faire attention à son look de sportif n’est par ailleurs pas l’apanage des femmes, il suffit voir les coupes de cheveux des footballeurs. Ensuite, se rendre visible en tant que femme dans les compétitions est une manière de revendiquer sa place.

 

Mais l’image de la « sportive parfaite », performante et désirable, est un peu le pendant de la « femme parfaite » dont le brushing reste en place alors qu’elle gère boulot et famille d’une main de maître. C’est une contrainte de plus que l’on impose aux femmes jusque dans leurs loisirs. Et puis, ça me gêne de penser qu’un sportif n’aurait jamais besoin de détails pour prouver sa virilité, tandis que la féminité des sportives n’irait pas de soi et nécessiterait une couche de mascara.

 

En fait, je m’inquiète moins pour les grandes championnes qui doivent s’en moquer, que pour les plus jeunes à qui on fait comprendre très tôt que c’est très bien le sport, mais que le plus important c’est d’avoir les ongles bien manucurés.

 

Alors qu'il y a des choses tellement plus drôles. Une course boueuse en forêt, par exemple:

 

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 09:23

Les Anglaises n'ont pas résisté en s'inclinant 6-2 contre l'Allemagne, qui remporte l'Euro féminin pour la 5e fois consécutive. Comme je n'ai pas Eurosport, et que j'ai cette fois renoncé à batailler auprès d'un patron de bar pour qu'il le diffuse dans son établissement, je n'ai pas vu le match et ne pourrait donc donner mon avis sur le jeu. 

 

http://www.footofeminin.fr/photo/iphone-1579673-2116848.jpg


Mais au sujet du résultat lui-même, il y a matière à réflexion: sans enlever de sa valeur à l'équipe Allemande, une telle suprématie - cette même équipe est championne du monde en titre - amène à s'interroger sur les raisons du manque de concurrence, spécialement en Europe. Il est frappant de constater que de grandes nations de football telles que l'Italie, le Portugal ou l'Espagne ne présentent pas d'équipe féminine à l'Euro.

Je ne peux pas m'empêcher de me faire la remarque que dans ces pays les femmes restent assignées à leur rôle traditionnel, bien plus qu'en Suède ou en Norvège qui ont, elles, des équipes féminines très valables (respectivement 4e et 10e du classement FIFA féminin). Je fais de la pscyhologie de comptoir puisque l'Allemagne reste un pays assez peu avancé de ce point de vue là; d'autres éléments sont naturellement à prendre en compte. Le nombre de licenciées en club joue par ailleurs énormément puisqu'elles constituent la "base" de sélection pour une équipe compétitive. Il y a ainsi un million de pratiquantes en club en Allemagne, ce qu'on peut par exemple opposer aux 60000 licenciées françaises - chiffre qui a décuplé en 30 ans mais qui ne suffit pas à former un vivier assez riche -. On peut aussi souligner que la pyramide des âges est différente. Les footballeuses Allemandes commencent plus jeunes; en France il n'est pas rare de débuter le football une fois adulte, ce qui enlève naturellement des chances de progression vers le très haut niveau.  On pourrait enfin être rancunier et souligner que l'Allemagne a diffusé tous les matchs de la compétition, et que bien plus de supporters se sont déplacés en Finlande pour encourager leur équipe. Qui s'est soucié des Françaises avant qu'elles passent les phases de poule?

 

Crédit photo: UEFA.com

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 22:59
J'avais déjà dit que le manque de visibilité du football féminin (tout comme bien d'autres sports considérés comme masculins) privait les fillettes et les jeunes fille de modèles d'identification. Et en ne voyant jamais des femmes jouer au foot, on continue naturellement à percevoir cela comme quelque chose de totalement saugrenu. Si donc vous avez envie de voir des choses saugrenues, pour qu'elles le paraissent moins, voici les résumés vidéos des demi-finales de l'Euro 2009 féminin.   
                                                                                                                                                                                                                                          

Allemagne - Norvège
Angleterre - Pays-Bas

Ces résultats étaient relativement sans surprise, bien que les Pays-Bas aient courageusement résisté contre l'Angleterre, en tenant un match nul jusqu'en toute fin de prolongation. L'aventure s'arrête donc là pour les Oranje mais elles ont beaucoup gagné: en effet, leur fédération s'était engagé à les faire passer pro pour 2 ans si elles atteignaient les demi-finales. Le contrat a été rempli en éliminant la France en quarts.

Créer un statut professionnel est important; il signifie la reconnaissance, mais surtout un salaire qui permet aux joueuses de s'investir pleinement dans leur passion. C'est donc une très bonne chose, non seulement pour les Néerlandaises mais aussi pour le football féminin européen.
Les Françaises bénéficient, elles, d'un statut professionnel depuis juillet. Elles peuvent désormais ne travailler qu'à mi-temps, je crois même que certaines ont pu cesser leur activité. Tous ceux qui pratiquent en amateur une activité sportive savent combien il peut être dur d'aller s'entraîner le soir en rentrant du boulot; et on ne peut que se réjouir que nos Bleues soient enfin rénumérées, même si leur salaire doit être ridicule en comparaison de ceux de leurs homologues masculins. Néanmoins, bien que fermement attachée à l'égalité hommes-femmes dans ce domaine, force m'est de reconnaître que l'on partait de tellement loin que ce débat n'a pas (encore) lieu d'être.
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 15:51

 

La Française Emmeline Ragot a remporté l’épreuve de descente lors des des Mondiaux de VTT, qui ont lieu actuellement à Canberra. Elle avait déjà obtenu la 3e place lors des championnats du monde de 2008.

 

En plus de la descente, les Mondiaux comportent quatre autres épreuves: le cross-country est une épreuve d'endurance, le trial consiste en le franchissement d'osbtacles en mettant pied à terre le moins possible, le four-cross est une sorte de tournoi de descente; enfin, une course se déroule en relais. 

 

La fédération française de cyclisme a envoyé pour ces Mondiaux une sélection comportant 15 femmes et 24 hommes. Toutes disciplines confondues, les femmes ne représentent pourtant qu'environ 10% des licenciées. Cela n’empêche à l’évidence pas d’obtenir des résultats : pensons également aux JO de Pékin, où Anne-Caroline Chausson et Laetitia le Corguillé avaient décroché respectivement l’or et l’argent à l’épreuve de BMX.

( Cette discipline passe très bien à l’écran: la vidéo de la course, ci-dessous, est incroyablement grisante.)

 

On a coutume de dire que le cyclisme féminin est en difficulté, "faute de relève assurée". Il me semble qu’il ne faut pas oublier que le terme « cyclisme » recouvre plusieurs disciplines. Si dans le cyclisme sur route, peu de jeunes semblent susceptibles de percer à la suite de Jeannie Longo, les résultats semblent plus encourageants aileurs : les brillants résultats des juniors à ces mêmes Mondiaux de Canberra en témoignent.

 

 

 

 


 

En images:

 

Vidéo de l’épreuve de descente féminine. Mondiaux de VTT

C’est assez long; cherchez la course d’Emmeline Ragot a lieu autour de la 39e minute (juste avant, vous pouvez voir la descente de Floriane Pugin qui finira 5e).

 

 

Finale de BMX Dames aux JO de Pékin (2008)

 

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Qui suis-je?

Je suis une sportive amateure un peu touche-à-tout et très accro... Quand je ne suis pas en short, je suis une fervente spectatrice. Mais le sport féminin c'est pas facile à suivre dans les médias: pour une femme, mieux vaut être mignonne que championne. Dans ces conditions, difficile de motiver les copines pour un footing....