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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 20:32

Je trouve assez sympa que les matchs de l'Equipe de France féminine se déroulent partout en France. Je sais bien que la raison première est qu'il n'est pas question de faire jouer les filles dans les grands stades, qui ne seraient de toute façon pas remplis. Mais je pense que les clubs qui "prêtent" "leur" stade aux Bleues doivent se sentir très fiers (en tout cas, moi je ne me sentirais plus pisser si ça nous arrivait), cela leur fait une belle pub et permet aussi de montrer qu'il n'y a pas que le Stade de France dans la vie. Et puis les tarifs sont hyper attractifs. Ce qui fait de ces matchs des évènements conviviaux, familiaux et accessibles à tous. Le sport, le vrai, quoi! Comme quoi, il y a des aspects du sport féminin dont on gagnerait à s'inspirer pour son pendant masculin, c'est pas toujours dans le même sens..

 

ET donc ça y est, on sait que les Bleues rencontreront l'Italie en barrage; ce sera le 11 septembre à Besançon et le 15 septembre à Gubbio. Bonne nouvelle, les DEUX matchs seront en principe diffusés sur Direct 8, ce n'est pas étonnant vu la très belle audience réalisée lors de France-Serbie (presque 700 000 spectateurs en moyenne).

 

Et pour les Bisontins et Bisontines qui veulent assister au premier match, ce sera au Stade Léo Lagrange, à 20h45, les billets sont à 3€ ou 5€ et toutes les infos sont ici, sur le site du BRC qui possède par ailleurs 2 équipes féminines senior.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 20:33

Je vous en avais déjà parlé, de l'Open LFB: les 14 équipes en lice pour le Championnat de France démarrent toutes la saison en même temps, le week-end des 16 et 17 octobre 2010. Et je vous l'ai déjà dit aussi, j'aime beaucoup beaucoup l'affiche de cette saison, cool et originale.

 

Mais question communication, ce n'était pas gagné dès le début. En farfouillant à peine sur le site de la LFB, j'ai pu voir les précédentes affiches de l'évènement... et si Entrées en Lice avait été ouvert il y a quelques années j'aurais eu de quoi grogner. En 2006, on a commencé par ça:

http://www.basketlfb.com/upload/image/Image/OPENLFB2005.jpg

Et ça, c'est pas une surprise, j'aime pas. Si le mot "basket" a trouvé une représentation, le mec de la pub a apparemment été infoutu de traduire 'féminin" autrement qu'avec des talons aiguilles. En 2007 et 2008, c'est du même acabit: les publicitaires n'ont toujours pas été voir de matchs en vrai et personne ne leur a dit dans quelle tenue les filles jouaient.  

                                                            http://www.basketlfb.com/upload/image/Image/OpenLFB2006.jpg        http://www.basketlfb.com/upload/image/Image/OpenLFB2007.jpg

En 2008, la jeune femme s'est rhabillée, mais n'est plus seule. Message subliminal: "Mesdames, rassurez-vous, le basket n'effraye pas les hommes. A condition de leur laisser le ballon, bien sûr." Par contre, depuis 2006, et ben on n'a toujours pas de tête. 

http://www.basketlfb.com/upload/image/Image/Open_LFB_2008.jpg

Et en 2009, bingo! On peut enfin mettre un visage sur l'évènement et comble de l'audace, la dame a osé enfiler un vrai maillot de basket:

http://www.basketlfb.com/upload/image/Image/OpenLFB2009.jpg

En 2010? Du rose et des paillettes, OK, mais après tout on a le droit, c'est un peu gala. Et surtout des vraies joueuses, avec la petite scène "sur le vif" en bas et pas l'ombre d'un talon aiguille. Allez, je la remets:

http://www.basketlfb.com/upload/photo/GRAND_20100601163738_OpenLFB2010_Officieljpg.jpg

 

Et la morale de tout ça? Loin de jeter la pierre à la LFB, on peut plutôt la féliciter d'avoir su évoluer, tout le monde n'y est pas encore arrivé (il suffit de voir les affiches de handball). Je ne suis pas naïve et que je sais bien que le but des affiches est de ramener un max de public (et d'argent), j'imagine  donc bien que leur design est soigneusement étudié et influencé par des études de marché. Apparemment, les "vraies" sportives sont désormais plus tendance que les images racoleuses tentant de rassurer le chaland sur la féminité des joueuses, dûment certifiée par la présence de stilettos. Et donc? Et donc c'est positif!

 

Pour la peine, on peut bien aller assister à cet Open LFB: toutes les infos sont sur le site de la fédération.


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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 22:00

Les Françaises ont battu les Canadiennes et finissent première de leur poule, gagnant ainsi leur place en demi-finale. Ce sera demain, mercredi 1er septembre à 18h00, et ce sera contre les Blacks Ferns de Nouvelle-Zélande. Ce n'est clairement pas gagné... L'autre demi-finale, ce sera Angleterre - Australie, à 20h15.

Et pour ceux qui n'ont pas Eurosport 2, Nico de Sportpédia nous propose de suivre ces rencontres sur Internet. Assez peu de suspense, mais de jolies prestations en perspective...

 

Et puis Marie-Laure a l'oeil. Aux antipodes des tignasses "sauvages" très médiatiques et des mèches très "Stade Français", prisées par les hommes mais très peu pratiques pour y voir clair, les joueuses maîtrisent parfaitement l'art de la tresse. Non, ce n'est pas futile, non ne riez pas: il y a donc bien un moyen de faire du sport sans sacrifier ses cheveux. Si j'avais su me faire des nattes aussi nickel quand je faisais du judo...

 

Et allez les Bleues!

 

 

 

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 08:00

Ce billet, là, appelait bien sûr une antithèse car la question de la mixité n'est peut-être pas si simple, et on ne peut finalement pas se réduire à une bataille de gentils républicains VS infâmes réacs comme je l'ai longtemps cru.

 

Ce qui m'a le plus perturbée, c'est conjointement cette expérience menée en Suède dans une maternelle et rapportée dans Le Monde (maintenant l'article n'est plus en accès libre).

 

Elle consiste à ménager des plages horaires de récréation où garçons et filles sont séparés. On avait remarqué, même en Suède, que lorsque la récréation était mixte les enfants adoptaient des comportement sexués: les filles jouaient sagement à la poupée à l'intérieur tandis que les garçons envahissaient les toboggans. Et lorsqu'on les sépare, magique: les filles réinvestissent l'espace de la cour jusque là occupés par les garçons, et ceux-ci jettent leur dévolu sur la dînette. Personnellement, je n'ai jamais hésité à jouer à la bagarre dans la cour, mais il me semble clair que l'opposition féminité - virililté est sociale: les garçons ne font pas ce que font les filles. Ajoutez-y les stéréotypes dispensés par les parents, et hop! Dans cette optique, séparer de temps en temps les sexes me semble adapté.

 

Et en EPS? L'intérêt pourrait être le même: se libérer un moment de l'"influence" du sexe opposé pour apprécier le sport, sans complexes d'infériorités de part et d'autres. Un exemple assez parlant est celui des courses exclusivement féminines qui se multiplient. Je n'aime pas forcément tout, car souvent les organisateurs en rajoutent sur le côté "fifille", mais force est de constater que cela amène beaucoup de femmes à courir. Même si ce n'était pas ma première course, celle qui m'a donné le déclic c'était la Toulousaine, en 2006. Je m'en rappelle encore, tiens... ce qui m'avait plu c'était la distance courte, et le mot d'ordre: "vous allez y arriver!" J'ai adoré l'ambiance de solidarité qui régnait (même si les autres courses sont comme ça aussi!)

Les femmes qui débutent par ces courses féminines le font pour accompagner des copines, pour rigoler, et parce que l'image du coureur aux os saillants, tout fluo, concentré sur son cardio, la mâchoire serrée... les découragent de commencer par des courses mixtes. Je le sais, j'étais pareil (et maintenant, je suis toute fluo avec un cardio mais je suis tout de même gentille).

Vous l'avez compris, l'intérêt de la non-mixité, pour moi, serait de mettre en confiance, pour faire ses armes sans regard dévalorisant ou l'impression de ne pas être à sa place. Idéal pour démarrer donc, dans la vie ou dans un  nouveau sport, à condition d'accepter de passer à la mixité à un moment donné.

 

J'ai adoré mon judo mixte, mais j'aime mon foot exclusivement féminin; au collège j'ai regretté d'apprendre le hand avec les garçons, mais je suis ravie d'avoir joué au rugby avec eux à l'université...

Il y a beaucoup à dire sur la question, ainsi "Mixité" sera le nom d'une nouvelle catégorie d'articles sur Entrées en Lice, histoire de creuser la question. Ce n'est pas fini, donc!

 

http://www.courselatoulousaine.com/sites/courselatoulousaine.com/files/petite-toulousaine.jpg

Crédit photo: la Toulousaine

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 08:00

Et voilà, hier les Bleues ont gagné 1 - 0 leur match contre l'Islande, ce qui les qualifie... pour les barrages de qualification. On le sait maintenant, ce sera contre la Suède, ce qui n'est pas gagné d'avance. En cas de défaite, il restera toujours une chance de se qualifier avec un match supplémentaire: le chemin jusqu'aux phases finales de la Coupe du Monde ( qui aura lieu en été 2011 en Allemagne, faut-il encore que je vous le précise?) est bien long. 9 victoires consécutives et elles ne sont toujours pas assurées d'y participer.

 

C'est pourquoi j'espère que le public sera nombreux ce mercredi 25 août à Troyes, histoire d'en profiter. C'est contre la Serbie et le match sera sans enjeu puisque les Françaises seront quoiqu'il arrive premières de leur poule. Néanmoins, c'est l'occasion de venir applaudir nos Bleues! Pour les non-Troyens, il y a toujours Direct 8 qui a fait le pari, avec la FFF, de faire jouer le match à 20h45, en prime-time donc, la plage horaire prestigieuse que tout le monde s'arrache.

 

Enfin, la FFF fait toujours des diaporamas sympas des matchs (cliquez sur la photo de Camille Abily pour y accéder)

http://www.fff.fr/common/bib_img/images/480000/3000/100821232626_600abily.jpg

 

 

Et les barrages? Ils auront lieu les 11/12 septembre et 15/16 septembre prochains.

 

 

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 15:46

C'était vendredi dernier... Pas vraiment beaucoup d'échos dans les médias, et je suis atterrée par la nullité du service de communication de la Fédération Français de Rugby dont c'est pourtant le boulot: la page d'accueil est muette sur ce point et dans l'onglet consacré aux Equipes de France, toujours pas un mot sur la coupe du Monde et on en reste à un résultat de match qui date du mois de juillet. "Ah ben tant pis pour vous, les filles, votre coupe du Monde, là, c'est pendant les vacances de l'administrateur web, pas de chance, hein... "

Il faut enfin arriver sur la page des Féminines pour ne même pas avoir les résultats du match de vendredi, deux jours après. (Pour info, les Bleues l'ont emporté d'une courte victoire face à la Suède...heureusement que DFO est là)

 

Alors pour la suivre, cette fameuse coupe du Monde, il n'y a pas l'embarras du choix... à la télé c'est sur Eurosport 2, les chaînes gratuites s'en tamponnent le coquillard; sur le Net, il y a donc Des Filles en Ovalie (dFO), et puis ScrumQueens qui est très détaillé, mais très en anglais.

 

Alors je sais que le jeu n'est ni aussi rapide ni aussi précis que les hommes;et que le niveau français laisse encore à désirer: l'objectif des Bleues est d'atteindre des demi-finales. Mais comment peut-on espérer remédier à cela si on laisse le rugby féminin dans l'ombre? Quelles jeunes filles vont avoir envie de s'inscrire dans un club si personne ne leur dit qu'elles en ont la possibilité et si on ne leur donne personne à qui s'identifier?

 

http://www.scrumqueens.com/images/stories/_GEN_generic/sto-womes_world_cup.jpg

Les capitaines des équipes en lice: de gauche à droite, Australie, Nouvelle-Zélande, Irlande , .Kazakhstan(!), Pays de Galles, Suède, Angleterre, Afrique du Sud, Ecosse, Canada, Etats-Unis, et Sandra Rabier pour la France.

Photo trouvée ici

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 08:00

La mixité à l'école est quelque chose de fermement ancrée dans les mentalités, mais depuis quelque temps quelques chercheurs se posent à nouveau la question de son bien-fondé, comme Mme Durut-Bellat dont le blog "Un Zest d'EPS" se fait l'écho. Et dans le sport? Je suis personnellement pour, "quand même", car j'avoue que les questions posées m'interpellent.

 

Premièrement, tout simplement parce que séparer les garçons et les filles en sport pour leur faire faire des sports différents (au hasard, barres parallèles pour les filles, rugby pour les garçons) au motif que "c'est quand même pas pareil" est débile. De quoi traumatiser les garçons nuls en rugby et les filles nulles en gym (c'était mon cas...).

Alors OK, j'ai aussi souffert des séances de hand avec des garçons plus grands, plus forts, qui n'acceptaient les filles que dans les cages avant de leur tirer dessus de toute leur force. Mais le problème vient-il alors vraiment de la différence garçons - filles ou plutôt de la manière dont le cours est mené et de la mentalité ambiante? (Je vais me faire des amis chez les profs d'EPS...) Bon, et je ne sais pas qui peut bien se sentir à l'aise avec le cours de piscine en 2nde, vu qu'à l'adolescence personne n'aime son corps...

Alors pourquoi si moi-même j'ai pu ressentir tous les inconvénients de la mixité en EPS, ai-je toujours envie qu'elle soit conservée? Parce que tout simplement on apprend à vivre ensemble. Quel intérêt y a-t-il à "protéger" filles et garçons puisque de toute façon le monde dans lequel ils évolueront sera mixte? De plus, j'ai finalement plus souffert du regard des autres filles, alors le problème ne vient pas forcément du sexe opposé...

La mixité est aussi le moyen de prouver à tous, garçons comme filles, que les rapports de force qu'on croyait établis sont parfois renversés: que ce soit en ping-pong, en volley, en course à pied ou en saut en hauteur, il n'est pas rare qu'il y ait des filles meilleures que les garçons. Et il n'est pas rare non plus de voir des garçons faire de parfaites rondades sur les tapis de gym...

Et les cours de judo que j'ai suivi très assidument pendant des années à cette même période étaient on ne peut plus mixtes et paritaires... J'en ai un excellent souvenir: le judo se pratiquant à gabarit égal, les différences physiques sont beaucoup moins évidentes - au moins chez les amateurs.

C'est vrai que la mixité telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, avec des profs et/ou des parents pas forcément au courant sur les questions de genre et de stéréotypes, a de nombreux défauts. Mais je suis d'avis que supprimer la mixité serait seulement éviter le problème.

 

http://farm4.static.flickr.com/3654/3377137372_2723346023.jpg

 

Mais tout de même, dans un prochain billet, je vous parlerai de ce qui me fait hésiter au sujet de la non-mixité...

 

 

Crédit photo: Easyflow

 

 

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 08:00

Je ne suis certainement pas la première à parler de "Vie de Meuf" ce site/blog génial créé par le collectif Osons le Féminisme". Des femmes (ou des hommes) postent des anecdotes démontrant que le sexisme n'est pas mort. Phrases perfides, discriminations... les commentaires eux aussi sont édifiants. Les appels au "fake" et les accusations de parano pullulent. Pourtant, ça m'est aussi arrivée de me faire prendre pour la secrétaire de mon collègue de bureau...

Mais bref, ici je parle de sport: et je vois que la très fameuse Petite Ailière, rugbywoman confirmée, n'a pas hésité à poster son propre témoignage:

 

"Je suis apprentie journaliste et je veux me spécialiser dans le sport. Je connais le rugby : j'y joue et suis même championne de France. Aujourd'hui, j'accompagne mon oncle, journaliste, au stade d'une équipe de Top 14 pour une journée de "stage". Il en profite pour me présenter ses collègues. Arrive la phrase qui tue : "Mais... Tu connais un peu le rugby au moins ?" #viedemeuf"

 

"- Nan, je viens voir la natation synchronisée"..."

Solidarité, Petite Ailière.

 

Le site est tout jeune et déjà des dizaines de témoignages sont en ligne. Un bon moyen, pour ceux qui en douteraient encore, de se rendre compte que le sexisme se niche partout...et pas que dans le sport. 

 

Vie de Meuf


 


 

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 09:00

Je vous avais parlé du film "Football Under Cover" qui relatait l'incroyable match qui avait été organisé entre l'Equipe nationale féminine Iranienne et une équipe de footballeuses amateures de Berlin. Et j'ai eu la belle surprise de voir que la jeune réalisatrice allemande Marlene Assmann ne s'est pas arrêté là dans sa volonté de faire du football féminin un outil de rencontres et de solidarité.

 

Elle et des amies footballeuses ont monté le festival Discover Football, dont la première édition a eu lieu en juillet dernier. Le principe: organiser un tournoi de football avec 7 équipes venues du monde entier, "au sein desquelles les joueuses rencontrent des difficultés pour pratiquer leur sport, des équipes engagées au plan social et qui considèrent le football comme un moyen d’intégration", et le BSV-Al-Dersimpsor, l'équipe même qui est allée à Téhéran.

Sont ainsi venues des sportives de tous horizons, avec une liste d'invitées en forme d'inventaire à la Prévert: l'équipe Nationale d'Afghanistan, de jeunes femmes du Paraguay, des Indiennes Quechuas venues d'Equateur, des Autrichiennes, une équipe solidaire du Libéria, une association zambienne qui lutte contre le SIDA, une équipe mêlant Israéliennes et Palestiniennes, un club de Téhéran et enfin une équipe de Serbie.

L'évènement sera en principe renouvelé...tenté-e-s par un voyage à Berlin? D'autant que ce sera l'année de la Coupe du monde féminine également hébergée en Allemagne. Et enfin, une étrange coÏncidence: le stade choisi pour les réjouissances était à deux pas de l'auberge de jeunesse de mon dernier séjour berlinois, en plein dans le quartier de Kreuzberg et je suis souvent passée devant.Au moins, je ne me perdrais pas en route!

 

Silke, relations publiques et milieu de terrain, a très gentiment accepté de m'envoyer quelques photos:

 

discover-0309.jpg

discover 0431(2)

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discover 5381

discover 5613

discover 7342

 

Et enfin, merci à Karine de m'avoir passé l'info!

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 20:07

Le Bondy Blog ressort ses billets 2010 pour un Best Of estival bienvenu, puisque j'avais loupé cet article sur les cours de boxe féminine au Forum des Halles à Paris. J'avais déjà lu quelques artiicles là-dessus, mais tous m'ont semblé consensuels en nous servant des "plus rien n'est interdit aux femmes" attendris. L'auteure de l'article, Faïza Zerouala,  soulève, elle, de bonnes questions. Pour avoir pratiqué un sport de combat pendant 10 ans, je trouve sa "version des faits" bien moins édulcorée, et cela me donne l'occasion d'aborder quelque chose qui me trotte dans la tête depuis longtemps.*

 

Car le changement des mentalités dans le sport passe aussi par la franchise. L'auteure cite une certaine Isabelle, qui dit quelque chose que je n'ai jamais pu lire ailleurs: « Ça fait bien de dire aux gens qu’on fait de la boxe. Une femme qui sait castagner, ça fait fille autonome [...] Ça donne un côté rebelle, masculin ». Evidemment. Je me retrouve totalement dans ce qu'elle dit. On pratique un sport pour le plaisir qu'on en retire, mais aussi pour l'image qu'on s'en fait, qu'elle soit "avec" ou "contre" les règles établies. Quant on parle de sports de combats, il FAUT parler de ça.

Car oui, faire des "trucs d'hommes", pour une femme, c'est valorisant. Je n'ai pas toujours l'air de dire ça ici, mais on a  quand même souvent son petit succès d'estime quand on dit qu'on fait du hand, du marathon ou du taekwondo. 

Mais l'écueil, c'est de dériver sur des jugements de valeur et de très vite basculer dans une dévalorisation systématique des "trucs de femmes". Que ce soit une dérive sexiste supplémentaire ou une revanche des femmes qui ne pouvaient s'épanouir dans les activités féminines, je crois que c'est quelque chose de réel.

En tout cas, je l'ai vite ressenti quand j'étais ado: dans mon entourage à majorité de garçons, les filles se faisaient en gros accepter de deux manières: pour caricaturer, rugbywomen VS Barbies (je pourrai y revenir plus tard, il y a à dire).  Et quand on avait choisi d'être du côté des rugbywomen, plutôt mourir que de mettre un Tshirt rose. On ne saisissait pas tout ce que ce clivage avait de sexiste - je m'en suis rendue compte très tard.

Et cette "hiérarchie" est parfaitement intégrée dans la société, où tout ce qui est prétendûment féminin est dévalorisé inconsciemment. Une jeune boxeuse pense que les choses ont  enfin changé: « Les garçons pratiquent la danse et les filles vont s’inscrire dans les clubs de sport. ». Pas d'accord: si on parle de temps en temps des filles qui s'investissent dans des sports de garçons, je ne suis pas sûre que Billy Elliot fasse autant d'émules. On s'est ému devant le film, on a reconnu que tout de même, la tolérance c'est bien... mais en vrai, les danseurs suscitent toujours plus de malaise que les boxeuses. Eh oui, faire des trucs d'hommes, pour une femme, c'est valorisant, faire des trucs de filles, pour un homme, c'est la honte.

 

 

 

*Il n'empêche que le billet fait une belle pub à la boxe féminine...

 

 

Plus de billets sur le sujet:

"L'équitation est devenue un sport de gonzesse !"

Du patinage artistique "plus viril"...et les femmes dans tout ça?

La réponse de Johnny Weir aux commentateurs québécois

Le shorty rose en question

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Qui suis-je?

Je suis une sportive amateure un peu touche-à-tout et très accro... Quand je ne suis pas en short, je suis une fervente spectatrice. Mais le sport féminin c'est pas facile à suivre dans les médias: pour une femme, mieux vaut être mignonne que championne. Dans ces conditions, difficile de motiver les copines pour un footing....